13 février 1990

Avalanche et inondations au nord des Alpes


De fortes pluies associées à la fonte des neiges provoquent d’importantes inondations. Le Rhône connaît un débit important dans sa partie amont.

1990_02_13

La Savoie et la Haute-Savoie ont été particulièrement touchées par cet épisode. En 2 jours les 13 et 14 on atteint les valeurs maximales de 236 mm à Chambéry (Savoie) et de 288 mm à Passy (Haute-Savoie).

Dans l’Ain on recueille jusqu’à 306 mm à Chezery et en Isère : 275 mm à Saint-Bernard.

De plus, février 1990 est le mois de février le plus doux des 50 dernières années en France et principalement sur les Alpes, ce qui favorise une fonte rapide du manteau neigeux..

Voir un clip vidéo de l’événement sur le site de l’INA (Institut National de l’Audiovisuel).

Cette période est également très pluvieuse sur le nord-est du pays.

Extraits du Dauphiné Libéré du 16 février 1990 :

- Savoie :
"Les avalanches qui se sont produites mercredi et jeudi ont fait quatre morts et cinq blessés graves. Sur la route des Arcs, trois voitures ont été emportées par une coulée au fond d’un ravin... les sauveteurs devaient sortir le corps d’une jeune fille "

" l’avalanche de la piste olympique de Val-d’isère a tué Mr... "

" près d’Albertville, on enregistrait une autre victime...83 ans, qui a été ensevelie par une coulée de boue "

" on a également retrouvé le corps d’un homme de 25 à 30 ans dans un cours d’eau à la Ravoire, près de Chambéry "(...)

" les coulées de boue ont été particulièrement préoccupantes puisque sur la route de la Féclaz, au dessus de Chambéry, un car a été précipité dans le ravin... dans l’avant-pays savoyard la crue du Rhône était particulièrement sensible à Yenne où des habitations ont été inondées. "

- Haute-Savoie :

"deux ponts ont été emportés, des petites routes ont été ravagées et de nombreuses habitations endommagées. "

" le village de Vallorcine demeurait isolé en raison d’importants risques d’avalanche menaçant le col des Montets."

- Isère :
"C’est le nord de l’Isère qui a été touché par des inondations restant préoccupantes...certains secteurs restaient hier touchés par les avalanches, les coulées de boue et de rochers. Les dégâts sont particulièrement importants, du Rhône au fin fond de l’Oisans."

- Ain :
"Saint-Rambert en Bugey, dans la vallée de l’Albarine, était hier encore partiellement inondé... un nouveau sujet d’inquiétude surgissait avec la montée des eaux du Rhône."

- Drôme-Ardèche :
"Hier en fin d’après-midi le Rhône avait atteint au Pont Mistral à Valence le seuil des 3,60 m. On était donc en situation de pré-alerte, la cote d’alerte se situant pour sa part à 3,80 m".

- Puy de Dôme : du 11 au 15 février, il neige en montagne (20 à 40 cm au dessus de 1000 m) et moyenne montagne jusqu’à 600 m (2 à 5 cm). Puis brusquement, dans la nuit du 13 au 14, arrive de l’air chaud et très humide : il pleut à tous les niveaux et les pluies sont abondantes. En montagne, les fortes pluies associées à un brutal réchauffement provoquent la fonte de la couche de neige et une réaction brutale des cours d’eau. A Besse-et-Saint-Anastaise (1340 m d’altitude), il tombe 216 mm la journée du 13 et 40 cm de neige fondent cette même journée. La vallée de la Durolle est sévèrement touchée par les inondations.

- Anomalies de températures moyennes
- à Chambéry (Savoie) pour les mois de février de 1974 à 2010 : depuis l’ouverture de la station en 1974, février 1990 est de loin le mois le plus chaud avec un écart à la normale de +3.8°C.

- sur l’ensemble de la France, février 1990 a connu des températures exceptionnellement douces. L’écart à la normale est de +4.3°C (référence : normales 1981-2010).

Le Rhône a enregistré de forts débits dans sa partie amont.

Carte des cumuls sur 1 mois
Février 1990
Carte des rapports à la normale
des cumuls sur 1 mois
Février 1990