3 et 4 mai 2007

Crue de la Nivelle


Dans l’après-midi du 3 mai 2007, des orages importants se produisent sur le bassin de la Nivelle.

2007_05_03

Sur le bassin de la Nivelle, les premières pluies ne débutent que vers minuit, et restent modérées jusqu’à 2 h du matin. C’est alors qu’une nouvelle zone active apparaît vers l’embouchure de l’Adour et s’étire en se renforçant vers la source de la Nivelle.

La convection s’organise en structure stationnaire à partir de 3 h 30, avec des orages se régénérant quasiment sur place jusque vers 6 h 30 en donnant une activité pluvieuse très forte, puis la zone faiblit et se déplace vers le sud, s’évacuant sur l’Espagne un peu après 8 heures.

Les cumuls de précipitations sont supérieurs à 150 mm sur un axe allant à peu près de Biarritz jusqu’à la source de la Nivelle ; on relève 167 mm à la station SPC de Cherchebruit. Le limnimètre donne une hauteur d’eau de la Nivelle de 80 cm environ vers 2 heures et de 5,70 m vers 7 heures.

Voir les cumuls de lame d’eau
élaborées à partir du radar de Momuy (Landes) :

- sur 15 heures le 3 mai 2007 de 7 à 22 heures UTC
- sur 8 heures du 3 mai 2007 à 22 heures UTC
au 4 mai à 6 heures UTC
- sur 24 heures du 3 mai 2007 à 6 heures UTC
au 4 mai à 6 heures UTC

Les précipitations les plus fortes intéressent le bassin du barrage de Saint-Pée-Sur-Nivelle dont la retenue est quasiment pleine en raison des pluies des jours précédents.

À 4 h, le bourg de Saint-Pée-Sur-Nivelle est largement inondé. L’écoulement de la Nivelle à l’aval est de plus bloqué par la marée montante, accentuant les phénomènes de débordement sur Saint-Pée-Sur-Nivelle et Ascain où les dégâts sont très importants avec forte inondation et mise en sécurité de personnes par hélitreuillage, ainsi qu’à Ascain et à Sare.

Un épisode similaire s’était produit en mai 2001.

Animation des images du radar de Momuy du 3 mai 2007 à 20 h UTC au 4 mai 2007 à 8 h UTC toutes les 15 minutes

Les images radar permettent de retracer la chronologie de l’épisode.
Les zones en jaune/orangé correspondent aux plus fortes réflectivités radar, donc aux zones de précipitations les plus intenses.