C’est "la" dernière crue majeure de la Seine à Paris.
Si on prend en considération la crue des affluents du Rhin et du Doubs, l’évènement a touché une grande partie de la moitié nord de la France (plus de détails en fin d’article)
Toute navigation est interrompue à partir du 20 janvier. Le 23, les tramways s’arrêtent ainsi que le métro. Le 24, les chemins de fer cessent tout trafic. Plus de téléphone.
Le niveau maximum de la Seine au pont de la Tournelle atteint le 29 janvier 1910 la cote de 8,50 m ; le plus élevé datant de 1658 (8,81 m).
Le 29, la place de l’Opéra s’effondre, la chaussée des Champs-Elysées s’affaisse. En réalité, il y a eu 3 crues secondaires :
du 17 au 28 janvier,
du 1er au 26 février avec une décrue le 17 et du 2 au 15 mars.
Le métro ne reprendra que le 4 avril. La crue a couvert 720 hectares de superficie, ce qui est comparable à l’étalement de l’inondation de 1740. Le fleuvre connaîtra à nouveau une crue importante en janvier 1924.
Voir l’événement décrit dans un article de la revue LA METEOROLOGIE n°28 de décembre 1999
Quelques vues de Paris inondé :
L’exposition virtuelle Paris inondé 1910 a rassemblé des documents exceptionnels (photographies, cartes postales, affiches, presse, publicité,...) issus des fonds de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris et de l’agence Roger-Violler.
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Les crues des affluents du Rhin et du Doubs :
Si on prend en considération la crue majeure des affluents du Rhin et du Doubs notamment, l’évènement a touché une grande partie de la moitié nord de la France (voir la liste complète des départements touchés sur la cartographie en page 2 de la Monographie citée en fin d’article).
À Besançon le Doubs connaît une crue de période de retour 100 ans :
Une grande partie du centre-ville est inondée. L’intensité de la crue dans la ville est en grande partie liée à des effets d’embâcles : l’inondation d’une papeterie située à Novillars (14 km à l’amont de Besançon) a entraîné le transport de nombreux rondins de bois, lesquels se sont accumulés aux différents ponts de ville et entraînant un exhaussement significatif de la ligne d’eau.
Victimes :
Au total, près d’une quinzaine de décès ont été recensés lors des inondations de janvier 1910 : 4 en région Parisienne, 1 en Côte d’Or, 3 dans le bassin versant du Doubs. De même, au moins 7 personnes sont mortes dans la catastrophe dite « de Lorroy » à Château-Landon dans le Loiret.
Pour en savoir plus, Monographie des inondations de janvier 1910, Annexes de la thèse de M. Boudou