Juin 1957 a été extrêmement pluvieux sur les régions méditerranéennes et les Alpes où les débordements de rivières ont été désastreux.
Des dégâts se sont notamment produits sur les Alpes du Nord (dans la Maurienne et la Tarentaise, vallée de l’Arc), les Alpes du Sud (Hautes-Alpes - Queyras notamment -, Alpes-Maritimes, où les effets des fortes pluies sont venus s’ajouter à ceux produits par la fonte des neiges), ainsi que sur le Roussillon.
Au total sur 7 jours du 8 au 14, il est tombé jusqu’à 320 mm à Abriès, dans le Queyras.
Ces pluies se sont conjuguées à la fonte d’un manteau neigeux encore important en altitude. En effet, mai 1957 a été froid et fortement pluvieux. Le manteau neigeux en altitude s’était alors maintenu, voire même accru.
D’après l’étude du Ministère de l’Agriculture et du Centre de Géographie Appliquée de l’Université de Strasbourg, le professeur J. Tricart avait estimé qu’une lame d’eau supplémentaire de 200 à 400 mm était mobilisable par la fonte du manteau neigeux dans la tranche d’altitude 2000-2300 m dans la zone des hautes vallées proches de la frontière italienne. Débordements du Guil et rivières adjacentes.
L’épisode a touché aussi les Alpes-Maritimes avec de graves débordements de la Tinée. Le village d’Isola, situé au confluent de la Tinée et d’un torrent, la Guercia a été dévasté dans la nuit du 13 au 14.
Ce département sera à nouveau durement touché en décembre de la même année, conférant à 1957 un caractère exceptionnel.
Bulletin de la section météorologie de la chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes- année 1957 | |
un extrait du Bulletin Annuel de Liaison des organismes météorologiques départementaux et des correspondants du Réseau Climatologique Français pour l’année 1957 l’article de Guy Blanchet, extrait de la lettre n°12 de la SMF (Société météorologique de France) parue en mai 2009, dont est extraite cette photo de la voie ferrée Chambéry-Modane. |
13 juin 1957 |
du 7 au 14 juin 1957 |