France métropolitaine
VIGILANCE
Décembre 1994 et janvier 1995
Crues sur le bassin Seine-Normandie
Les crues de janvier 1995 sur le bassin de Seine-Normandie sont dues à une longue période pluvieuse de septembre 1993 à janvier 1995.
Les précipitations de l’hiver 1993-1994, notamment celles des mois de décembre 1993 et janvier 1994, ont revêtu un caractère souvent exceptionnel sur diverses zones du bassin Seine-Normandie. Le bassin de l’Oise, le pays de Caux et le Cotentin furent les plus sévèrement touchés.
La pluviosité reste globalement excédentaire jusqu’en décembre 1994.
L’état de saturation est atteint dès la fin novembre 1994 en bordure de la Manche et concerne toute la Normandie, l’extrême nord et de larges zones au sud du bassin Seine-Normandie fin décembre.
Les inondations observées en décembre l993 et janvier 1994 sur le bassin de l’Oise réapparaissent en janvier 1995, avec une ampleur comparable. L’abondance des précipitations génère également des crues exceptionnelles sur la Basse-Normandie.
Le cumul de la période septembre 1994-janvier 1995, principalement influencé par les valeurs observées en décembre et janvier, ne retient vraiment l’attention que sur l’extrême ouest, le Pays de Caux et le département de la Meuse. Le poste de Baupte se signale cependant avec une hauteur d’eau de 801 mm, record observé sur cette période. Si l’on regroupe les deux séquences particulièrement pluvieuses des hivers 1993-1994 et 1994-1995 l’examen des cumuls sur 17 mois de septembre 1993 à janvier 1995 révèle que sur quinze stations sur trente des valeurs record sont atteintes.
Erneville-aux-Bois (1437 mm, dans la Meuse, sur le bassin amont de l’Aisne,) Châtillon-sur-Seine (1706 mm, en Côte-d’Or, sur le bassin amont de la Seine), et Baupte ( 2134 mm, dans la Manche, sur l’extrême ouest de la Normandie) se distinguent particulièrement par des cumuls pluviométriques exceptionnels.
Ce bilan, qui met en relief le caractère extrême des conditions pluviométriques observées durant les deux hivers consécutifs 1993-94 et 1994-95, aggravé par l’absence de période sèche durant l’année 1994, apparaît suffisamment éloquent pour que lui soit attribué la cause première des crues observées fin janvier 1995 sur l’ensemble du bassin Seine-Normandie et plus particulièrement sur les bassins de l’Oise et des cours d’eau normands les plus septentrionaux.
Janvier 1995 a connu aussi des inondations exceptionnelles sur l’ouest de la France et des crues dramatiques sur le bassin de la Meuse.