Pour se rendre compte de la gravité de l’événement de septembre 2002 sur le Gard, voici une sélection des valeurs extrêmes qui ont été observées :
1) Au niveau des quantités de précipitations :
Les chiffres suivants sont à comparer à la quantité moyenne annuelle de précipitations relevées sur Paris : 650 mm. Ces valeurs sont parmi les plus fortes relevées sur les régions méditerranéennes.
(m) |
glissantes les 8-9/09/2002 (mm) |
en 12 heures (mm) |
en 6 heures (mm) |
en 1 heure (mm) | |
2) Au niveau de l’extension spatiale de l’épisode :
L’abondance des précipitations recueillies sur la majeure partie du département entraîne un volume total d’eau précipité gigantesque.
les pluies qui sont tombées en basse vallée du Rhône (principalement sur le Gard) les 8 et 9 septembre 2002. |
Dans le tableau ci-dessous figurent les résultats du calcul des surfaces ayant été frappées par une pluie supérieure à 100 ou 200 mm, et le volume d’eau précipité que cela représente :
Rappelons que 1 mm de pluie équivaut à 1 litre d’eau par mètre carré. Ainsi, 200 mm tombant sur une surface de 100 km2 (10 km * 10 km) représentent un volume de 20 millions de m3 précipités.
Ainsi, la surface ayant recueilli des précipitations supérieures à 200 mm (soit plus de 200 litres d’eau par mètre carré) au cours de cet épisode : 5 301 km2, (soit un rectangle de 50 km de largeur sur 100 km de longueur) est de l’ordre de grandeur de la surface d’un département entier. A l’intérieur de cette surface il est tombé 1,8 milliards de m3 d’eau.
(Pour mémoire, la surface du département du Gard est de 5 853 km2).
80 % du bassin du Gardon (soit environ 1 800 km2) ont reçu plus de 200 mm, et près de 45 % (environ 900 km2) plus de 400 mm, avec des pointes approchant les 700 mm.
(*) : A titre de comparaison la capacité du barrage de Serre-Ponçon sur la Durance (Hautes-Alpes), un des plus grands barrages d’Europe, est d’environ 1,3 milliards de m3 (Source : Wikipedia).