De fortes pluies associées à la fonte des neiges provoquent d’importantes inondations. Le Rhône connaît un débit important dans sa partie amont.
L’anticyclone présent le 10 février sur l’Europe centrale s’effondre en 24 heures et laisse le champ libre aux perturbations océaniques qui circulent à grande vitesse de l’Amérique du nord à la France apportant des cumuls de précipitations importants du 10 au 15 et du 26 au 29.
Jusqu’au 13, le temps est perturbé et froid : il neige au-dessus de 400 mètres et on mesure une épaisseur de 20 cm vers 500 mètres d’altitude, de 50 cm au-dessus de 1200 mètres.
Le 13 au soir, le temps se dégrade encore et se radoucit : il pleut abondamment jusque sur les sommets des Vosges (150 mm le 14 au lac d’Alfeld (Haut-Rhin).
Les pluies, associées à un très fort vent d’ouest, vont faire fondre brutalement la neige tombée les jours précédents, engendrant un écoulement supplémentaire équivalent à 80 mm de pluie au moins.
La deuxième crue, en fin de mois, a été atténuée.
L’apport de pluie des trois dernières journées du mois a été de 213 mm à Masevaux (Haut-Rhin) et 209 mm à Sewen (Haut-Rhin), mais sans fusion de neige, cette fois.
Cette période est également très pluvieuse sur les Alpes.
De plus, février 1990 est le mois de février le plus doux des 50 dernières années en France et principalement sur le Nord-Est, ce qui favorise une fonte rapide du manteau neigeux.
Anomalies de températures moyennes
- sur le nord-est de la France pour les mois de février de 1950 à 2010,
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- sur l’ensemble de la France, février 1990 a connu des températures exceptionnellement douces. L’écart à la normale est de +4.3°C (référence : normales 1981-2010).