Le réseau de mesures pluviométriques

L’objectif recherché est simple : connaître la fréquence des évènements pluviométriques extrêmes pour approcher les risques d’inondations qui en découlent.

Ces cas étant rares, la première difficulté vient du nombre limité de données pluviométriques conjuguant :

- une couverture très fine du territoire,
- une qualité irréprochable des mesures (pluviomètres identiques, bonnes implantations, etc.),
- de longues périodes de mesures au minimum quotidiennes sans interruption.

La couverture du territoire français s’est nettement améliorée par la mise en place progressive depuis les années 1950 du Réseau Climatologique d’Etat et de réseaux complémentaires financés par d’autres services ou organismes.

La qualité des mesures s’est également améliorée au fil du temps, avec des pluviomètres mieux standardisés, comme le pluviomètre SPIEA, mais pas systématiquement adaptés aux précipitations les plus extrêmes ; d’usage quasi général à partir des années 1980, ils sont installés bien horizontalement avec des environnements normalisés. (A gauche pluviomètre automatique à augets, à droite pluviomètre SPIEA à lecture directe - Photos Météo-France)

Depuis la fin des années 1980, la mise en place de réseaux de stations automatisées, le plus souvent cofinancés au niveau départemental ou régional, a permis d’approcher les intensités de précipitations jusqu’au pas de temps minimum de 6 minutes et même 1 minute avec le déploiement du programme d’équipements RADOME.

L’animation ci-dessous donne une idée de l’évolution depuis 1958 de la couverture de la France en mesures pluviométriques quotidiennes. Cliquez sur la carte pour télécharger le fichier pdf vous permettant de visualiser les principales étapes du déploiement de ces points de mesure au fil des années.

image

Après archivage de ces données, leur contrôle à posteriori a également progressé, surtout à la fin des années 1980 grâce à l’apport des nouveaux moyens informatiques et des logiciels cartographiques.

Enfin, disposer pendant plusieurs décennies sans interruption, au même endroit, sans changement d’environnement, d’un correspondant bénévole qui relève 365 jours par an à heure fixe un pluviomètre bien horizontal, relève d’un défi sans cesse renouvelé pour les gestionnaires de Météo-France.

Il convient ici de rendre hommage aux milliers d’observateurs du Réseau Climatologique de Météo-France, qui se sont investis dans cette tâche difficile et continuent de le faire avec dévouement.

Pour en revenir à l’objectif, 2 techniques statistiques peuvent permettre de s’en approcher :

- l’évaluation des durées de retour,
- l’inventaire chronologique.