Les orages se décalent ensuite vers le nord-est pour atteindre la zone de Vaison-la-Romaine, en perdant de leur intensité.

La valeur maximale a été mesurée à Camaret-sur-Aigues et Châteauneuf-du-Pape (265 mm).

Intensités remarquables sur le Vaucluse :
 A Orange on a recueilli 195 mm dont :
- 170,8 mm en 3 h,
- 118,8 mm en 1 h,
- 14,2 mm en 6 min (à 17 h UTC).
A noter que la station automatique d’Orange est tombée en panne lors de l’épisode et que ce total est sous-estimé.

 A Châteauneuf-du-Pape on a recueilli : 265 mm dont :
- 130,5 mm en 1 h,
- 33,5 mm en 12 min,
- 21 mm en 6 min.

Intensités remarquables sur le Gard :
- 175 mm à Aramon dont 140 mm en 2 h.

Intensités remarquables sur les Bouches-du-Rhône :
Il est tombé 131 mm en 1 h 30 à Chateaurenard.

 Graphique des intensités relevées en 30 min aux stations de Pujaut (Gard), Cairanne, Châteauneuf-du-Pape et Vaison-la-Romaine (Vaucluse).

Les rues ont été rapidement envahies d’eau : 50 cm à Chateaurenard, 30 à 40 cm à Camaret, 10 à 20 cm à Orange (c’était la période des célèbres Chorégies).

Un habitant d’Orange déclare avoir vu "vers 21 h une immense vague de plus de 100 m de large qui emportait tout sur son passage."

800 des 3000 hectares du vignoble de Châteauneuf-du-Pape et de nombreuses cultures maraîchères ont été hachés par la grêle.

Sur Orange, un tel orage n’avait pas été vu depuis le 23 septembre 1924.

Comme lors des événements de Nîmes (3 octobre 1988) ou de Vaison-la-Romaine (22 septembre 1992), le système nuageux en imagerie satellite infrarouge présente une forme de " V ".

A 16 h 30 UTC, sa taille est impressionnante. Les zones en vert correspondent aux nuages les plus élevés, de type cumulonimbus, dont le sommet avoisine les 10000 mètres (leurs températures de surface sont comprises entre -38 et -54 °C)

Un peu plus d’un an après, le 22 septembre 1992 se produisait non loin de là (environ 30 km), la catastrophe de Vaison-la-Romaine.