En journée du 22, la région d’Alès-Deaux (Gard) est principalement affectée avec des intensités parmi les records mesurées en région Sud-Est.

 Intensités remarquables sur le Gard :
La station automatique sur l’aérodrome de Deaux, près d’Alès relèvera 301 mm dont :
- 143 mm en 1 h,
- 85 mm en 1/2 h.
A son passage sur l’Hérault, le système a été très actif (il n’a pas stationné et n’a donc pas donné des quantités importantes en cumuls). Il a été observé 112 mm en 50 minutes à Castelnau-le-Lez (proche de Montpellier).

Puis, dans la nuit du 22 au 23, un phénomène du même type concerne les régions de Pertuis (Vaucluse) et d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), également avec de très fortes intensités horaires. Sur les Bouches-du-Rhône, la valeur maximale atteint 250 mm aux Pennes-Mirabeau non loin de Marseille.Sur le Vaucluse, il tombe jusqu’à 230 mm à Pertuis.

 Intensités remarquables sur les Bouches-du-Rhône :
La station automatique d’Aix-en-Provence relèvera 222 mm dont :
- 130 mm en 1 h,
- 71 mm en 1/2 h.

Le 23 septembre c’est au tour de la Corse : plus de 400 mm sur le Cap, soit l’équivalent d’une année moyenne de précipitations !

Les Pyrénées sont également concernées le 23.

Cet épisode s’inscrit dans une séquence remarquable de pluies importantes et répétées sur les régions méditerranéennes de la France.

 Voir l’événement décrit dans un article de la revue LA METEOROLOGIE n°7 de septembre 1994

 Episode des 22 et 23 septembre 1993 vu par le satellite

Sur les régions méridionales, les précipitations intenses sont le plus souvent générées par ces systèmes convectifs de méso-échelle. En imagerie satellite dans le canal infrarouge, les zones les plus claires indiquent les sommets nuageux les plus froids, donc les plus élevés (amas de cumulonimbus).

	Durant la période où il a affecté le Gard et la Lozère, le système a adopté une forme en "V" particulièrement typée avec des branches bien rectilignes. Celui-ci est resté quasi stationnaire de 09 à 13 UTC sur le nord-est de l’Hérault, l’ouest du Gard, l’est de la Lozère et l’Ardèche. Les pluies ont atteint 300 mm au pied du mont Lozère. Puis à l’est s’est développé un nouveau système : il persistera, stationnaire jusqu’à environ 16 h UTC, sur le Gard. On relèvera jusqu’à 301 mm à Deaux, sur l’aérodrome d’Alès, avec des intensités très fortes, atteignant 143 mm en 1 h. Ci-contre l’image satellite infrarouge du 22 septembre 1993 à 11 h UTC.
	En fin de journée du 22, on observe à nouveau une structure en "V" à l’est du Rhône. Elle ne restera stationnaire que deux heures sur un axe Marseille-Aix-Pertuis, avec des intensités horaires de 130 mm et semi-horaires de 70 mm, entraînant des cumuls de 200 à 250 mm. Ci-contre l’image satellite infrarouge du 22 septembre 1993 à 21 h UTC.
	Le lendemain, le même phénomène se produit, cette fois sur la Corse. Sa stationnarité sur le nord de l’île entraîne de forts cumuls de pluies : plus de 400 mm en quelques heures. Ci-contre l’image satellite infrarouge du 23 septembre 1993 à 13 h 30 UTC.

 L’animation des images satellites, ci-dessous, dans le canal infrarouge du 22 septembre 1993 de 09 h 30 à 23 h UTC toutes les 1/2 h, permet de retracer la chronologie de l’épisode.
En imagerie satellite dans le canal infrarouge, les zones les plus claires indiquent les sommets nuageux les plus froids, donc les plus élevés (amas de cumulonimbus).

 L’animation des images radar du 22 septembre 1993 de 09 h 30 à 23 h UTC toutes les 1/2 h, permet de retracer la chronologie de l’épisode. Les zones en jaune/orangé correspondent aux plus fortes réflectivités radar, donc aux zones de précipitations les plus intenses.

Carte des cumuls sur 1 jour sur les Bouches-du-Rhône 22 septembre 1993	Carte des cumuls sur 1 jour sur le Vaucluse 22 septembre 1993	Carte des cumuls sur 1 jour sur la Corse 23 septembre 1993