9 novembre 1892

Pluies diluviennes sur les Pyrénées-Orientales et la Corse


D’importantes inondations ravagent le département des Pyrénées-Orientales et la Corse.

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Sur les Pyrénées-Orientales et la Corse les crues du 9 novembre 1892 font partie des événements majeurs du XIXème siècle.

Source BENECH (DDAF 66) : « Principales crues dommageables survenues dans les Pyrénées-Orientales depuis 1876 », extrait du rapport « Des risques naturels dans le département des P.O. », 1993.

"Venant en 3ème position pour l’Agly et le Tech derrière celles du 18 août 1842 (dite "Aiguat de Sant-Bartomeu") et du 17 octobre 1876, et immédiatement avant cette dernière pour la Têt, la crue du 9 novembre 1892 est sans aucun doute l’une des plus fortes du 19ème siècle.

Elle a été provoquée par un abat d’eau concernant une bande relativement étroite s’étendant de Céret à Sournia et atteignant en 24H : 178mm à Céret, 318 mm à St-Marsal (La Trinité), 253 mm à Vinça, 206 mm à Comes.

La crue très soudaine, a ravagé la partie inférieure des 3 vallées principales (Tech, Têt et Agly)."

En Corse, la trombe d’eau qui s’est abattue le 9 novembre 1892 sur le massif de Bavella a produit dans les cours d’eau des deux versants de la chaîne centrale, des crues subites dont les effets ont été particulièrement désastreux pour les voies de communication de l’arrondissement de Sartène. Sur le versant occidental dans la vallée du Rizzanèse, les eaux ont raviné les chaussées sur plusieurs kilomètres de longueur et ont entièrement détruit le pont en maçonnerie du Fiumiccicoli, ouvrage de 20 mètres de longueur et le pont de Rena Bianca, ouvrage en maçonnerie de 6 arches de 10 mètres d’ouverture, sur la RN 196, coupant ainsi toute communication entre Sartène et Zicavo, Ste Lucie de Tallano et Propiano.

Sur le versant oriental, les eaux roulées par les torrents de la vallée de la Solenzara ont emporté les ponts en bois de Bocintero, Fiumicello et de Solenzara. Dans les vallées avoisinantes du même versant, les effets dévastateurs des crues se sont également fait sentir au sud, jusque dans la région de Ste Lucie de Porto Vecchio et au nord, jusque dans la vallée du Travu et du Tavignano.

- Lire l’article extrait du Bulletin Météorologique du département des Pyrénées-Orientales de 1900

Le peu de données disponibles ne permet pas de proposer un tracé d’isohyètes. Pour montrer l’intensité de l’épisode nous ne faisons apparaitre sur cette carte que les valeurs pointées.

Carte des cumuls du 9 novembre 1892