Pluviométrie selon la saison

La saison la plus pluvieuse ou la plus sèche de l’année n’est pas toujours celle que l’on croit

Une étude plus approfondie des régimes pluviométriques, en particulier la répartition des pluies selon les saisons ou les mois, permet de mieux traduire les nuances entre les différents climats.
Examinons ici le régime pluviométrique, non plus ponctuellement, mais en analysant la variabilité spatiale de la distribution saisonnière des précipitations.

Dans ce but on calcule d’abord les moyennes de cumuls saisonniers sur toute la France à l’aide de la méthode Aurelhy (période 1991-2020), puis on compare les distributions obtenues sur chaque point de mesure.


- La carte ci-dessous donne une vue synthétique de la saison la plus pluvieuse :

Il apparaît une vaste zone où ce sont les pluies hivernales qui sont les plus abondantes, de la Bretagne aux Pays de la Loire et au nord de l’Aquitaine.
En revanche, les trois-quart sud de la région Midi-Pyrénées s’individualisent avec un maximum pluviométrique au printemps.

La région méditerranéenne et l’axe Rhône-Saône, jusqu’à Dijon ont un maximum en automne. Il en est de même le long des côtes de la Manche, de St-Brieuc à Dunkerque excepté le Cotentin, ainsi qu’en Île-de-France.

À noter également un maximum en hiver sur l’extrême ouest de la région Sud-Est.

Le quart nord-est de la France est plus morcelé, avec un maximum en été en Alsace et un maximum hivernal sur les Vosges et l’ouest de la Lorraine. Ailleurs le maximum se situe en automne.

Quant à l’Auvergne elle affiche un maximum estival.



- La carte ci-dessous donne une vue synthétique de la saison la plus sèche :

Elle se caractérise par trois grands ensembles :

- le premier correspond à une large zone du pays s’étendant de la façade atlantique au Cotentin, des Pyrénées à la Côte d’Azur et à la Corse, avec un minimum en été.

- le second correspond en gros au tiers nord de la France, des Hauts-de-France au sud de la Région Parisienne à la Lorraine, avec un minimum pluviométrique au printemps.

- le troisième s’étend de l’Auvergne au nord des Alpes, avec un minimum en hiver.

À noter également un minimum pluviométrique hivernal dans le nord-est du Massif Central, en Alsace qui est protégée des perturbations d’ouest et de sud-ouest en hiver, mais aussi dans la vallée de la Durance et l’ouest des Pyrénées-Orientales.






- La carte ci-dessous a été établie en comparant entre eux les cumuls saisonniers moyens du printemps et de l’été :

Les pluviométries de l’été sont supérieures aux pluviométries du printemps dans le nord et le nord-est de la France, le quart nord-est du Massif Central.

Sur le reste du pays le printemps connaît une pluviométrie supérieure à celle de l’été.

Une explication pourrait être l’influence continentale favorisant le déclenchement de phénomènes convectifs orageux l’été, en juillet et en août, du fait de températures maximales journalières plus élevées qu’en climat océanique.