Schématisation de la convection dans un cumulonimbus

Schématisons donc encore la fabrication de la pluie dans un nuage : elle se déclenche lorsqu’il y a ascendance d’une masse d’air humide.
Cette ascendance peut être favorisée par 3 principaux facteurs de soulèvement de cette masse d’air :
- la rencontre d’un relief
- la rencontre d’une masse d’air antagoniste, plus froide, plus dense donc plus lourde
- la masse d’air chaud et humide est déviée par un relief (même distant) et converge sur elle-même et s’auto-oblige à des ascendances plus marquées.
Bien sur, il s’agit là d’une schématisation de phénomènes beaucoup plus complexes. Les systèmes orageux en présence lors d’épisodes majeurs ne se limitent pas à un seul cumulonimbus et les ascendances, à l’origine de la convection sont issues de la combinaison de plusieurs facteurs.

- Figure 1 :
Une image classique d’un nuage générateur des orages les plus puissants : le cumulonimbus. Certains d’entre eux atteignent des développements verticaux de plus de 10 km.



- Figures 2 et 3 :
Le nuage a atteint sa phase de maturité. Les précipitations maximales se situent là où l’air chaud et humide est forcé dans les ascendances les plus fortes.




- Figure 4 : 1er facteur de soulèvement
Cas d’un épisode dit "cévenol" : le relief est l’élément de forçage des ascendances de l’air chaud et humide. Les précipitations maximales sont observées sur les versants au vent.



- Figure 5 : 2ème facteur de soulèvement

Les pluies les plus fortes se produisent en plaine. Le dôme d’air froid fabriqué par l’orage est l’élément de forçage des ascendances de l’air chaud et humide. Les précipitations maximales sont observées en plaine à la limite de l’air froid.



- Figure 6 : 3ème facteur de soulèvement

La trajectoire de la masse d’air est déviée par un relief (qui peut être distant de plusieurs centaines de kilomètres). Cet air chaud, forcé en aval ou en amont par le relief, converge sur lui-même et s’auto-oblige à des ascendances donc des précipitations marquées.