Pour se rendre compte de la gravité de l’événement de septembre 1992 sur le Vaucluse, voici quelques chiffres remarquables à retenir :
1) Au niveau des quantités de précipitations :
Les valeurs suivantes sont à comparer à la quantité moyenne annuelle de précipitations relevées sur Paris : 637 mm (Réf : normales 1981-2010).
(m) |
le 22 septembre 1992 (mm) en environ 6 heures) |
en 6 heures (mm) |
en 2 heures (mm) |
en 30 minutes (mm) | |
Pour simplifier, il est tombé près du tiers ou de la moitié de ce qui tombe en 1 an à Paris en moins de 6 heures, ceci avec des intensités extrêmement fortes : 68,2 mm en 30 min, cela représente plus de 2 litres d’eau au mètre carré et ce par minute.
2) Au niveau du volume d’eau précipité :
L’abondance des précipitations recueillies sur une grande partie du bassin versant de l’Ouvèze entraine un volume total d’eau précipité très important.
Dans le tableau ci-dessous figurent les résultats du calcul des surfaces sur ces 2 départements : Drôme et Vaucluse, ayant été frappées par une pluie supérieure à 100 et 200 mm, et le volume d’eau précipité que cela représente :
Rappelons que 1 mm de pluie équivaut à 1 litre d’eau par mètre carré. Ainsi, 100 mm tombant sur une surface de 100 km2 (10 km * 10 km) représentent un volume de 10 millions de m3 précipités.
Sur ces 2 départements, au cours de cet épisode d’environ 6 heures, la surface ayant recueilli des précipitations supérieures à 100 mm (soit plus de 100 litres d’eau par mètre carré) : 1 321 km2 représente :
37 % de la surface du département de Vaucluse seul (3 567 km2)
Le bassin versant de la rivière Ouvèze (890 km2) a reçu :
plus de 50 mm sur sa quasi-totalité (800 km2)
plus de 100 mm sur environ la moitié de sa surface (472 km2)
plus de 200 mm sur environ 15 % de sa surface (126 km2)