Le réseau de mesures de l’île de Mayotte

La donnée de base sur laquelle la profondeur d’archive est la plus importante, tous paramètres confondus, est la hauteur de pluie quotidienne mesurée de 6h le jour à 6h le lendemain. Cela peut paraître surprenant de ne pas considérer la pluie quotidienne comme le cumul des précipitations depuis minuit, mais l’explication est historique. En effet, avant l’apparition à la fin des années 90 des stations automatiques qui enregistrent des cumuls de précipitations à des pas de temps pouvant descendre jusqu’à la minute, la plupart des mesures étaient effectuées par des observateurs bénévoles qui relevaient manuellement l’eau contenue dans les pluviomètres tous les matins vers 6h locale.

L’animation ci-dessous montre l’évolution depuis 1965 de la couverture de l’île de Mayotte en stations de mesures pluviométriques quotidiennes.

Certains de ces postes disposent de mesures au pas de temps horaire voire 6 minutes, ce qui permet d’appréhender l’intensité des précipitations. Les sites matérialisés en rouge existent en continu depuis 1965.

Ces longues séries cinquantenaires permettent d’établir des statistiques robustes pour une meilleure connaissance des régimes pluviométriques et leur éventuelle évolution.


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Cliquez sur la carte pour télécharger le fichier pdf vous permettant de visualiser les principales étapes du déploiement de ces points de mesure au fil des années.



Dans les années 60, on ne comptait que 4 stations à Mayotte. Le réseau s’est progressivement étoffé jusqu’à comporter une quinzaine de stations au début des années 2000. Aujourd’hui, on en dénombre environ une dizaine (dont 7 automatiques).



Parc à instruments de l’aéroport de Pamandzi



Station automatique de Dembeni

Comme souvent en milieu tropical, la végétation pousse rapidement et il faut prendre garde à entretenir l’environnement des stations le plus souvent possible pour avoir des mesures de bonne qualité.

On notera qu’il n’y a pas, à Mayotte, de couverture radar. Les quantités de pluie tombées ne sont donc connues qu’aux points de mesure dotés de pluviomètres. Un radar mettrait probablement en évidence quelques micro-climats induits par les reliefs de Grande-Terre.