Un peu de géographie

Mayotte est soumise à un climat de type tropical chaud, humide et maritime, caractérisé par des faibles variations de températures journalières et annuelles et des précipitations importantes (plus de 1500 mm par an en moyenne sur l’île).


- Présentation géographique


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Mayotte est située dans l’archipel des Comores, au nord-ouest de Madagascar, dans le canal du Mozambique. Elle est composée de plusieurs îles et îlots dont les deux principales sont Grande-Terre et Petite-Terre. La première mesure environ 40 km de long et 20 km de large pour une superficie de 363 km² alors que la deuxième ne couvre que 11 km².

Les reliefs, sans être imposants, n’en demeurent pas moins importants quant à leur influence sur le climat et notamment la répartition spatiale des pluies. Le point culminant de Grande-Terre est le mont Bénara (660 m) situé à peu près au centre de l’île, suivi de près des monts Choungui (594 m) dans le Sud et Mtsapéré (572 m) dans le Nord.

Ce département français d’outre-mer, situé à 8 000 km de Paris, est composé de 17 communes dont Mamoudzou est le chef-lieu. Les îles constituant Mayotte ont un passé volcanique et sont entourées d’un vaste et riche lagon. On y trouve aussi une faune et une flore abondantes.


- Contexte météorologique et saisonnalité

Les deux principaux régimes de vents intéressant l’île sont le vent de mousson (chaud et humide, de nord à nord-ouest en été austral) et l’alizé engendré par l’anticyclone des Mascareignes (frais et sec, de sud-est en hiver austral).

- Pendant l’été austral, de décembre à mars, une vaste zone dépressionnaire qui correspond en latitude à l’équateur thermique, s’étend du centre de l’Afrique à Madagascar ainsi que sur l’océan Indien. Au nord de cette zone dépressionnaire souffle le vent de nord appelé "Kashkasi". L’air qui parvient alors sur l’archipel a traversé l’équateur ; il est chaud et humide et bien que généralement calme, souffle parfois avec violence. C’est la mousson.
Dans le même temps, plus au sud, l’alizé venant des régions tempérées rencontre cette masse d’air et cela se traduit par une zone de convergence, la ZCIT (Zone de Convergence InterTropicale). Cette zone apparaît le plus souvent comme une bande de 300 à 400 km de large, orientée Ouest/Est, et qui se déplace lentement vers le nord ou vers le sud entre les deux tropiques, en suivant les oscillations de l’équateur thermique. Elle est souvent accompagnée de pluies, d’orages et de rafales de vent. Des dépressions tropicales, qui peuvent atteindre le stade de cyclone tropical, peuvent se former au sud de cette ZCIT. Ces systèmes se déplacent ensuite en général de l’ouest vers le sud-ouest. Certaines de ces perturbations passent près de l’archipel des Comores, mais ne l’intéressent directement qu’assez rarement.

- Pendant l’hiver austral, de juin à septembre, la ZCIT est au nord de l’équateur et elle disparaît de l’océan Indien par suite de l’appel d’air de sud-ouest provoqué par le réchauffement du continent asiatique (Mousson). Les anticyclones (zones de haute pression atmosphérique) passent au sud des Comores, entre 25° et 30° de latitude sud, et se dirigent très lentement vers l’est. Ils forment en cette saison une bande plus importante, souvent continue. L’air froid de l’hémisphère Sud se déplace dans les basses couches vers l’équateur, par impulsions qui empruntent souvent le canal de Mozambique, et parviennent parfois assez actives sur les Comores. C’est le "Kusi". Les vents sont en cette saison très réguliers. Il n’est pas rare de voir plusieurs mois sans pluie.

Pendant les intersaisons :

- avril/mai : (intersaison du "Matulahi", vents du sud-est)
La ZCIT se déplace vers le nord, elle est peu active et située entre l’équateur et 5°S. C’est la fin de la période de mauvais temps, les cyclones ou dépressions ne menacent plus les Comores. Les vents de sud-est s’installent dans la région et font chuter les températures. Les précipitations deviennent de plus en plus rares et les dernières sont appelées "les pluies d’ambrevades" contribuant à l’abondance de ces légumes.

- octobre/novembre : (intersaison du "M’gnombéni", vents du nord-est)
La ZCIT commence à apparaître sur l’océan Indien au sud de l’équateur. Elle se déplace vers le sud. Vers la mi-octobre, il est fréquent que l’on ait une ou deux semaines pluvieuses : c’est la "pluie des Mangues", grâce à laquelle les mangues de décembre sont plus belles. Cependant, si le retour des pluies se fait attendre, c’est en novembre que l’effet de la sécheresse se fait le plus ressentir.