Réseau de mesure


Évolution du réseau de mesure depuis 1961

L’animation ci-dessous montre l’évolution depuis 1961 de la couverture de la Nouvelle-Calédonie en mesures pluviométriques quotidiennes. Seuls les sites matérialisés en rouge existent en continu depuis 1961.
Cliquez sur l’animation pour télécharger le fichier (au format pdf Acrobat Reader ®) vous permettant de visualiser les principales étapes du déploiement des stations automatiques au fil des années.


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Les différents types de stations et d’instruments de mesure des précipitations


Au 1er novembre 2019, le réseau de mesure compte 78 stations au sol réparties sur l’ensemble du territoire calédonien et sur les îles éloignées Chesterfield et Surprise. A l’exception de quelques stations, l’ensemble du réseau est équipé d’instruments de mesure de précipitations appelés pluviomètres ou pluviographes.


Fig. 1 : Pluviomètre automatique à augets basculants.

Il existe deux types de stations au sol :


  • Les stations automatiques


Une quarantaine de stations automatiques enregistrent, outre les précipitations, un certain nombre d’autres paramètres comme le vent, la température, l’humidité, le rayonnement solaire global, le rayonnement UV ou encore la pression atmosphérique. Ces stations transmettent leurs données toutes les heures ou toutes les demi-heures au service central du Faubourg Blanchot à Nouméa.


Ces stations sont équipées de pluviomètres à augets basculants (fig. 1). Un cône de réception collecte la pluie qui s’écoule dans un auget étalonné pour basculer dès qu’il contient un volume d’eau déterminé (0,2 ou 0,5 mm selon les appareils). Chaque basculement est enregistré. En plus de la quantité de précipitations, les enregistrements permettent de calculer l’intensité de la pluie en fonction de la vitesse de basculement des augets.


  • Les stations dites "manuelles"


Une trentaine de stations manuelles enregistrent les précipitations et, pour certaines, la température. Les mesures sont effectuées manuellement par le personnel de Météo-France ou par un observateur non météorologue. Ces stations sont équipées de pluviomètres à lecture directe et/ou de pluviographes à diagramme.


Le pluviomètre à lecture directe (fig. 2) est constitué d’un cône de réception qui collecte les précipitations. Celles-ci se déversent d’abord dans une éprouvette graduée, puis dans un seau gradué quand l’éprouvette est pleine (plus de 8,2 mm). Pour connaître la quantité de pluie sur une période donnée, il est donc nécessaire d’effectuer un relevé « manuel » en lisant les graduations de l’échelle. Si le relevé n’est pas fait à heures fixes chaque jour, il est important de noter les heures de lecture. Après lecture (en général vers 7h00 le matin) l’éprouvette (et le seau si nécessaire) est vidée. Au début de chaque mois, les informations recueillies au cours du mois précédent sont envoyées au service central et plus spécifiquement à la division Climatologie.


Fig. 2 : A gauche, observateur de le station de Boulouparis relevant tous les jours le cumul de pluie de la veille grâce à un pluviomètre à lecture directe. A droite, pluviomètre à lecture directe de la station de Nouméa.


Le pluviographe à diagramme (fig.3) fonctionne sur le principe des augets basculants, comme le pluviomètre des stations automatiques. Mais au lieu d’être enregistrée par un système électronique, la mesure est inscrite sur une bande de papier appelée diagramme : les augets sont reliés à un bras encreur qui bouge d’un cran à chaque basculement et trace une courbe sur le diagramme (fig. 4). Ce dernier est fixé sur un support qui effectue un tour complet en 7 jours. Le diagramme doit donc être changé une fois par semaine. L’avantage de cet instrument est qu’il effectue des enregistrements en continu, au contraire du pluviomètre à lecture directe.


Fig. 3 : A gauche, pluviographe à diagramme de la station météorologique de Poum. A droite, rouleau enregistreur sur lequel est enroulé un diagramme.


Fig. 4 : Extrait d’un diagramme du pluviographe du poste de Ouinné.


Les radars de précipitations


Les radars sont des compléments indispensables au réseau pluviométrique terrestre. Ils permettent de visualiser la répartition spatiale des phénomènes pluvieux et d’estimer les intensités pluvieuses au sein des nuages. En Nouvelle-Calédonie, Météo-France dispose de deux radars opérationnels qui couvrent le sud de la Grande-Terre et les îles Loyauté. Ils sont situés à Nouméa (Faubourg Blanchot) et à Lifou (Ouanaham). Leur portée est de 400 km mais on estime que leurs indications sont vraiment fiables jusqu’à 150-200 km. La Nouvelle-Calédonie disposait d’un 3ème radar situé à Tiébaghi (Koumac) qui permettait de couvrir le nord du pays. Ce dernier est hors service depuis février 2019 en raison des dommages importants qu’il a subis lors du passage du cyclone tropical OMA sur le nord du pays.


Fig. 5 : Lame d’eau du radar de Nouméa, le 7 mai 2016 entre 19h et 22h loc superposée à l’image satellite du 7 mai 2016 22h loc.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie


Sur la figure 5 ci-contre, on peut voir l’orage stationnaire qui est resté localisé sur la presqu’île de Nouméa pendant plusieurs heures le 7 mai 2016. En un court laps de temps, des cumuls très importants ont submergé la capitale et provoqué des inondations. En 3 heures, le pluviomètre du Faubourg Blanchot a enregistré 138 mm de pluie, soit une quantité dépassée en moyenne une fois tous les 50 ans.











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