Entre le 21 et le 26 mars 1967, la zone de convergence du Pacifique sud se situe au nord du 15°S et deux minima barométriques s’y creusent, l’un au sud des îles Salomon, l’autre au voisinage d’Espiritu-Santo aux Nouvelles-Hébrides.
A partir du 27, le premier de ces minima évolue en dépression tropicale qui sera nommée DANY. Dès le 28, au sud des Salomon, une deuxième dépression nommée GLENDA se forme. Le 30, GLENDA évolue en cyclone tropical et absorbe dans sa circulation la dépression DANY. A partir du 28 mars, les conditions météorologiques sur le pays sont commandées par le déplacement de ces deux perturbations d’origine tropicale.
La dépression tropicale DANY passe entre les îles Belep et le nord de la Grande-Terre le 29 en début d’après-midi. Le cyclone GLENDA, après avoir menacé la Nouvelle-Calédonie pendant plusieurs heures s’éloigne vers les Chesterfield et, restant quasi-stationnaire à environ 50 km à l’ouest de la Nouvelle-Calédonie, continue pendant plusieurs jours à provoquer d’abondantes, voire torrentielles, chutes de pluie sur l’ensemble de la région.
Les trajectoires des deux phénomènes, tracées à l’époque sur papier au Service météorologique de Nouméa, sont présentées ci-dessous.
L’évolution de deux perturbations tropicales autour de la Nouvelle-Calédonie entre le 27 mars et le 4 avril a conditionné le temps sur le pays :
1) La dépression tropicale DANY est passée très près de la Nouvelle-Calédonie entre la pointe nord et l’archipel des Belep, le 29 à 14h30 loc. Elle n’a pas donné lieu à des vents très violents mais les chutes de pluies ont été conséquentes : entre le 29 7h00 et le 30 7h00, il est tombé 198 mm à Ouégoa, 197 mm à Yaté Us., 164 mm à Boulouparis. DANY s’est ensuite affaiblie et comblée le 31 sous l’influence du cyclone GLENDA.
2) Le 30 mars, le cyclone tropical GLENDA a évité la Nouvelle-Calédonie par le nord-ouest, passant approximativement par les Chesterfield. Ce cyclone violent et étendu a provoqué des pluies diluviennes qui, venant s’ajouter à celles de DANY, a créé sur tout le pays, une situation critique et dont sans doute peu d’exemples similaires pouvaient être trouvés dans le passé. Voici quelques cumuls recueillis entre le 27 mars à 7h et le 3 avril 7 h (heures locales) : 712,5 mm à Houailou, 707,4 mm à Thio, 408,6 mm à Bourail.
D’après le journal La France Australe, le passage de GLENDA n’a pas été marqué sur le pays par de violents coups de vents. Toutefois, "d’après les observations reçues de navires, on peut conclure qu’il s’agit d’un des plus violents cyclones enregistrés au cours de ces dernières années".
Pendant et après le passage du cyclone GLENDA, le périodique a recensé les dégâts causés par le phénomène. Les types de dégâts répertoriés sont les suivants :