Le 24 février 1992, une dépression tropicale faible s’est développée dans un thalweg de mousson , au nord-est de Port-Vila, au Vanuatu.
Le 26 février, poursuivant sa trajectoire vers le sud-ouest, le système est devenu une dépression tropicale modérée et a été baptisé ESAU.
Le 28 février, le système est devenu cyclone tropical de catégorie 3, alors qu’il se trouvait à environ 550 km à l’ouest d’Espiritu Santo, continuant son amplification le système atteint ensuite son intensité maximale et devient cyclone tropical de catégorie 4.
Le 29 février, avec des vents soutenus à 240 km/h, le système se déplace désormais vers le sud-est.
Le 4 mars, le cyclone tropical de catégorie 3 atterrit près de Ponérihouen, en Nouvelle-Calédonie. La traversée de l’île puis son passage au-dessus des eaux froides de la mer de Tasman contribuent à l’affaiblir. Le système finit sa course au nord de la Nouvelle-Zélande.
Sur la Côte Ouest, les dégâts ont surtout été causés par la pluie. C’est le village de Voh qui a la plus souffert du passage d’ESAU. Tout le village a été totalement sinistré. LA RT1 y a été coupée, le téléphone et l’électricité aussi. Et comme la source d’énergie du système de pompage d’eau est électrique, il n’y a plus eu d’eau non plus dans le village.
Sur la Côte Est, les dégâts ont surtout été occasionnés par le vent. Près de 130 cases au total ont été détruites ou endommagées. Avec 90 maisons détériorées ou dévastées, la commune de Ponérihouen a le plus souffert.
Entre Hienghène et La Foa, les cultures vivrières et agricoles ont été détruites.
La transversale Koné-Tiwaka a été gravement endommagée en une vingtaine d’endroits.
Ci-après, le journal Les Nouvelles Calédoniennes, éditions du 6 et du 7 mars 1992, relate les dégâts occasionnés par ESAU.